lundi 14 juillet 2014

La sagesse populaire

La sagesse populaire, cette conne, dit qu'il ne faut jamais avoir de relations autres qu'amicales sur son lieu de travail.
La sagesse populaire, cette conne, a souvent raison. Mais moi, tout aussi conne, je dois toujours tester avant de me rendre à l'évidence. Je suis une rebelle moi, on me dicte pas ma conduite, ok ?

L'histoire, je vais la raconter rapidement ici. Puisque je m'apprête a aller voir quelqu'un (le fameux "Quelqu'un" !...) pour aller lui raconter mon histoire piteuse, histoire d'avoir les armes pour dépasser tout ça, autant que je la raconte ici aussi.

Vous remarquerez que je mets une bonne dose de préambule ! C'est que tout en écrivant, je réalise que je ne sais pas trop comment poser mon histoire de manière claire et linéaire.

Alors, procédons de manière méthodique. Les acteurs sont : un couple brinquebalant, une nana pas sure d'elle, un directeur rouleau compresseur.

Quand l'histoire démarre, je suis depuis deux ans dans la boite. J'y suis entrée à un poste que je n'aimais pas, j'ai obtenu au bout d'un an des responsabilités qui me conviennent beaucoup plus.

Jusqu'à présent, mon parcours professionnel n'a été  qu'une longue suite de jobs alimentaires, sans intérêt, et dans lesquels je ne m'investissais pas. En arrière plan, la frustration d'être toujours sous-employé, le leitmotiv "je vaux mieux que ça " que je ne sais pas comment dépasser. Je me laisse porter par les missions d'intérim, que je trouve toujours assez rapidement, mais qui ne correspondent jamais a ce que j'aimerais faire. D'ailleurs, je ne sais pas vraiment ce que je veux faire. J'ai fait des études, un truc qui claque sur le CV, mais que je n'ai jamais réussi à transformer.

Bref, quand j'arrive dans cette boîte, mon expérience professionnelle se résume à une succession de boulots sans envergure, et de quatre congés maternités.

Je démarre avec une mission d'intérim, qui se transforme au bout de six mois en CDI. Le premier de ma vie. Le poste que j'occupe ne me plait pas, mais c'est un remplacement, et il a été convenu assez vite que j'obtiendrais un autre poste au retour de la personne. En attendant, je cumule deux fonctions : celle de la personne que je remplace, et celle de mon futur poste, qui n'existe pas encore dans la société. Ce sera donc une création de poste.

Dans la fonction que j'occupe dans le cadre du remplacement, je suis médiocre. Ce sont des fonctions qui ne m'intéressent pas, je me contente du strict minimum. Autours de moi, je sens bien souvent l'irritation. Je sais que les reproches remontent au directeur. Je sais aussi assez vite qu'il me couvre. Je m'explique cette indulgence par le fait qu'en parallèle, je donne toutes satisfactions sur mes missions annexes, celles du poste qui me sera destiné à la fin de mon remplacement.

(à suivre)

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